"chloé aime Olivia..." Ne bondissez, ne rougissez pas. Admettons, dans l'intimité de notre propre compagnie, que ce sont là des choses qui, parfois, arrivent. Des femmes parfois aiment des femmes.
Virginia Woolf, Une chambre à soi.
(...) n'importe quelle femme, née au XVIe siècle et magnifiquement douée, serait devenue folle, se serait tuée ou aurait terminé ses jours dans quelques chaumière éloignée de tout village, mi-sorcière, mi-magicienne, objet de crainte et de dérision.
Virginia Woolf, Une chambre à soi
Pourquoi les hommes boivent-ils du vin et les femmes de l'eau ? Pourquoi un sexe est-il si prospère et l'autre si pauvre ?
Virginia Woolf, Une chambre à soi
C'était l'instant entre chien et loup où les couleurs s'exaspèrent, où les violets et les ors enflamment, comme les battements d'un cœur impressionnable, les carreaux des fenêtres. C'était le moment où la beauté du monde, éclatante mais prête à périr (...) montre ses deux visages: visage riant et visage d’angoisse, qui partagent également notre cœur.
Virginia Woolf, Une chambre à soi, tr. De Clara Malraux
Elle ne serait jamais la première dans le cœur de quelqu'un.
Virginia Woolf, Mrs Dalloway, tr. de Marie-Claire Pasquier
Elle avait le sentiment fort bizarre d'être invisible ; pas vue, pas connue (...)
Virginia Woolf, Mrs Dalloway, tr. Marie-Claire Pasquier.
Ah, si elle avait pu refaire sa vie ! Si elle avait pu, même, avoir un physique différent.
Virginia Woolf, Mrs Dalloway, tr. Marie-Claire Pasquier.
Pour elle, c'était terminé. Le drap était bien tendu, et le lit étroit. Elle était montée seule dans la tour, laissant les autres cueillir des mûres au soleil.
Virginia Woolf, Mrs Dalloway (tr. Marie-Claire Pasquier)
Et alors eut lieu le moment le plus exquis de sa vie; alors qu'elles passaient devant une vasque remplie de fleurs, Sally s'arrêta ; elle cueillit une fleur ; elle l'embrassa sur les lèvres.
Virginia Woolf, Mrs Dalloway