Ses cheveux sont comme une gloire autour de son front pâle. Elle a dû chérir d'une tendresse très douloureuse un passé dont elle n'ose se souvenir.
Renée Vivien, Une femme m'apparut...
Eva Palmer, vers 1900.
"La solitude est le sort naturel de l'être, qui naît seul, qui souffre seul et qui meurt seul."
Renée Vivien, Une femme m'apparut...
"Les amoureuses sont prédestinées à l'angoisse multiple."
Renée Vivien, Une femme m'apparut...
"[...]le seul bonheur enviable est celui des nonnes, des ermites et des solitaires."
Renée Vivien, Une femme m'apparut...
"Et nous unissions nos lèvres fébriles en un baiser où nous goûtions déjà l'amertume des regrets futurs."
Renée Vivien, Une femme m'apparut...
"Je t'aime et cela suffit à mon extase et à mes sanglots. Tu ne m'aimeras jamais, Vally [...]"
Renée Vivien, Une femme m'apparut...
"Mon amour est assez grand pour rester solitaire"
Renée Vivien, Une femme m'apparut...
Une femme a-t-elle jamais aimé un homme? J'ai peine à concevoir une telle aberration... Le fait de se plier au joug masculin m'apparait ainsi qu'une chose monstrueuse, une passion hors nature.
Renée Vivien, Une femme m’apparut..., 1904.
J'ai tant aimé d'amitié et ma soeur très blanche est morte. J'ai aimé d'amour, et ce fut le Désastre. Aujourd'hui, Dagmar, j'aime la solitude.
Renée Vivien, Une femme m’apparut...
Je ne puis te donner le bonheur, Vally. Tu t'inclines vers moi parce que je t'échappe comme à un danger, parce que je te fuis comme un péril. Je t'ai trop aimée pour ne pas te craindre éternellement.
Renée Vivien, Une femme m'apparut...
Elle se blottissait contre moi, en un geste frileux et charmant. J'aurais voulu l'emporter très loin, l'étendre sur un lit doux comme une couche de malade, étroit comme un berceau, et brûler de baisers intolérables ses fragiles pieds nus.
Renée Vivien, Une femme m’apparut...
Les noms des femmes sont parfois étrangement évocateurs. Les Maries ont toutes des paupières douloureuses, ainsi que des violettes fanées."
Renée Vivien, Une femme m’apparut...
Je t'ai trop aimée pour ne pas te craindre éternellement.
Renée Vivien, Une femme m’apparut...
- Elle vint à moi. Nulle vaine parole ne brisa le charme du mystère. Je la comprenais et elle me comprenait également.
"Ma douce Automne, ma chère Automne", bégayai-je enfin.
Renée Vivien, Une femme m’apparut...
Il se fit un silence religieux. Je n'osai point lui sangloter: Je t'aime!
Renée Vivien, Une femme m’apparut...
L'apaisement des fleurs fanées s'infiltrait en moi. J'errai près de l'eau, où se trempaient les chevelures rousses des saules. Je contemplai les chrysanthèmes dont les nuances attristées s'harmonisaient avec les feuillages flétris. Des arbres, plus beaux d'être nus, tordaient leur délicate ossature d'hiver.
Renée Vivien, Une femme m’apparut...
"Je ne t'aime pas", me disait-elle dans ses moments de loyauté. "Peut-être apprendrai-je à t'aimer plus tard. Tu m'enseigneras peu à peu la mansuétude et la tendresse."
Et, avec une patience douloureuse, je guettais le regard adouci que, depuis si longtemps, j'attendais en vain.
Renée Vivien, Une femme m’apparut...