Albert Samain, “Soir”
Elle a l'œil triste et la bouche taciturne / Et quoique parfois ses essors soient très beaux, / Comme elle a bu le temps présent à pleine urne, / Elle se meurt de spleen, lambeaux par lambeaux. / Elle a l'œil triste et la bouche taciturne.
Lucie Delarue-Mardrus, "À quelqu'une", dans Occident.
Elle ne savait pas comme elle était seule au monde. Parfois, simplement elle le sentait. Et sa tristesse, alors, était immédiate, impérieuse et sans espoir (...)
Lucie Delarue-Mardrus, L'âme aux trois visages
Je suis seule, toujours plus seule, avec l'impression, aggravée chaque jour, que ma mort ne sera une catastrophe que pour moi-même
Lucie Delarue-Mardrus
Renée Vivien, dans Le papillon de l’âme (oeuvres intimes inédites), OIP, 2011.
"Je m'attriste de votre silence. Je sens que vous m'avez oublié. Je n'ai été qu'une passante au tournant de votre route, une ombre qui traversa votre chemin.... Et vous, vous êtes pour moi le rêve redoutable."
Renée Vivien, L'être double
"La jeune femme écoutait sourde en elle le sanglot de son âme inapaisée."
Renée Vivien, L'être double.
"Il est des soirs tristes comme des souvenirs."
Lettre de Natalie Barney à Liane de Pougy
"La jeune fille se détachait de la vie et des vivants. Elle n'éprouvait de bien-être que dans les jardins de la mort, que dans les temples de la mort. Seules, les fleurs des trépassés lui étaient chères, les lys tragiques, les douloureuse violettes, les tubéreuse. Elle ne lisait plus que les poèmes désolés."
Hélène de Zuylen (en réalité il s'agit de Renée Vivien), Le chemin du souvenir.
"Sur la terre vivent des femmes très malheureuses, très malheureuses. Toi aussi, Mollie, tu seras malheureuse, parce que tu seras une femme. Jamais aucune femme n'a été heureuse."
Renée Vivien (sous le nom de Hélène de Zuylen), L'impossible sécurité.
"Les noms des femmes sont parfois étrangement évocateurs. Les Maries ont toutes des paupières douloureuses, ainsi que des violettes fanées."
Renée Vivien, Une femme m'apparut...
Colette, La Vagabonde.
Colette, Le pur et l’impur. A propos de Renée Vivien
Gabrielle Ray, 1900′s.
Karl Wilhelm Diefenbach - An allegory of lost love
Disillusion ~ Edouard Hamman 1851
Charles Baudelaire, “Le Masque” − Les Fleurs du Mal (via artdelivre)